En février dernier, ces deux régions accusaient déjà un déficit de près de 70% par rapport à la normale ce qui laissait entrevoir des conséquences en terme de recharge des nappes. Des situations de tensions étaient déjà apparues notamment dans le Bassin parisien dont les nappes sont caractérisées par une recharge très lente. Le Préfet du département de Seine et Marne avait même pris un arrêté de restriction des usages de l'eau sur la nappe du Champigny.
Dans le Sud de la France, l'inquiétude portait quant à elle sur le niveau des cours d'eau. Les débits mensuels étaient très inférieurs aux normales saisonnières sur la quasi-totalité du territoire mais les rivières de la moitié sud présentaient des déficits d'écoulement pouvant être supérieur à 80%.
Si la situation semble désormais un peu plus rassurante, la vigilance reste de mise. La situation reste tendue à l'est de la chaîne pyrénéenne, sur l'Ariège, et à l'amont de la Garonne, où les débits des cours d'eau demeurent faibles. De la même façon, les grandes nappes souterraines qui sont sur des cycles de recharge pluriannuels affichent toujours des situations préoccupantes, en particulier la nappe de Champigny pour le bassin parisien et la nappe de la région lyonnaise dans la vallée du Rhône.
Par ailleurs, suite à la demande de la ministre, le préfet du bassin Adour-Garonne a réuni, le 19 Mars, l'ensemble des professionnels agricoles du sud ouest, afin qu'ils tiennent compte de la situation hydrologique dans le choix de leurs cultures.
Pour la ministre, la répétition d'années sèches, 2003, 2005, 2006, nous rappelle que la gestion de la sécheresse ne saurait se résumer à la gestion de crise. Elle estime donc qu'une réflexion doit s'engager dans les secteurs en déficit structurel important où les demandes en eau sont nettement supérieures aux ressources actuelles notamment en agriculture : un élément incontournable de cette réflexion devra porter sur l'adaptation des productions agricoles aux ressources locales. La ministre en appel à l'appui de la recherche agronomique pour trouver des solutions.